Pour le retour des Matinales au Conti, saison 2022/2023, le Club a plongé dans la problématique la plus « chaude » du moment : l’adaptation des industries à la demande de sobriété énergétique.
Le 19 octobre, c’est Didier Blanckaert, président du conseil de section de Sillery et membre du bureau du conseil d’administration de Cristal Union, qui a expliqué la situation pour la sucrerie.
Le deuxième opérateur sucrier français connaît une campagne betteravière démarrée mi-septembre, un peu décevante, marquée par des conditions climatiques extrêmes. Pourtant, le marché est porteur. Surtout, Cristal Union a anticipé les volumes de gaz nécessaires à la production de sucre pour cette campagne. Car, pour la première fois dans l’histoire de l’entreprise, le prix de l’énergie dépasse celui de la matière première.
Pour comprendre les besoins énergétiques, quelques chiffres évocateurs. La consommation en gaz de la sucrerie de Sillery représente 152 MWh (mégawatts heure), soit 50% de celle de la population du Grand Reims. Pour la fabrication de sucre pendant 100 jours, l’équivalent de la production de deux réacteurs nucléaires est nécessaire aux besoins en énergie de toutes les unités de Cristal Union.
À noter que – s’il fallait le préciser -, le panache blanc évacué par les cheminées de Cristal Union n’est que de la vapeur d’eau, valorisée à près de 97%.